Biographie de Vladimir
Démarche artistique
- Défiguration faciale d'un personnage
- Histoire de son gestuel
- Continuité entre attitude et multitude
- Dessin en fusion vers le matérialisme de la chair, matière vivante
Jean-Marie AGNEL écrit de lui en 1995 :
Ceux qui ont l'habitude de coller des étiquettes se trouveront, devant les œuvres de Vladimir, quelque peu désemparés.
Toutefois, il a de Schiele, le côté morbide, grimaçant, grinçant et angoissé qui se retrouve dans toutes ses compositions.
Cet artiste autodidacte n'a jamais eu d'autre passion que la peinture. Il peint d'instinct comme on respire, le plus naturellement du monde, sans calcul, sans théorie ni a priori, sans souci de plaire ou de vouloir faire passer un message.
Il est un écorché avec tout ce que cela peut impliquer de souffrance, de douleur, de passion, de frénésie, de sensibilité, d'amour et même d'humour.
Sa vie est peinture. Lorsque l'on prend le temps de s'arrêter pour regarder ses œuvres, une étrange sensation vous envahit. Soit elle vous repousse et vous oblige à tourner le regard ailleurs, soit vous avez le sentiment d'entrer en contact avec l'Artiste. Si tel est le cas, plus vous regardez son œuvre plus le contact s'établit. Il est là, devant vous, dans un silence tellement fort que les sourds vont entendre. Ses toiles deviennent chair et vous êtes alors devant un être déchiré, collé, reconstitué, cloué, crucifié sur le support qui lui sert de croix. La peinture n'est plus qu'un prétexte. Elle est un moyen de faire remonter à la surface et ainsi matérialiser ce qui est enfoui au plus profond de lui-même. Son subconscient prend corps et devient image. Peindre est son moyen de communication. Sans chercher à plaire ou à choquer. Chacune de ses œuvres est un cri, un appel, une interrogation.
Malgré les apparences, son œuvre est d'une simplicité violente. Son œil intérieur voit des êtres martyrisés, broyés, agressés. Il les peint avec ses tripes de façon frénétique, impressionnante, magistrale.
Que deviennent ses toiles ?
Des collectionneurs, des marchands, des amoureux plus soucieux de la qualité de l'œuvre que de sa signature les lui achètent.
Je pense en avoir déjà trop dit ou plus exactement écrit et j'aurais dû m'en tenir à la phrase de Braque :
"Il faut se contenter de découvrir mais se garder d'expliquer".